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Je dis musique (26) – la colère

Il est compliqué ce tag sur les 7 péchés capitaux !

Aujourd’hui, je propose la colère avec un titre de Linkin Park (clin d’œil appuyé à Stephen), no more sorrow.

Le titre vient de leur dernier album, sorti il y a deux ans et sur cette chanson, ils sont en colère, très en colère… contre leur président de l’époque, Bush. Alors ça me semblait approprié, même si le message, avec l’élection du néo Prix Nobel de la Paix (no comment – quoi qu’il y aurait beaucoup à dire 😉 ) à la Maison Blanche, perd un peu de son intensité.

Reste la colère…

Linkin Park – No more sorrow

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Classé dans Musique, politique

De la grève et des évaluations.

Jeudi prochain, toute la fonction publique sera en grève. Donc les enseignants. Donc moi.

Pour la seconde fois cette année (après le mouvement du 20 novembre), je ne me rendrai pas en classe et irai manifester (en passant : 10h30 Manufacture des Tabacs à Lyon !)

Pourquoi ?

Ben, honnêtement, pas grand chose n’a bougé depuis le 20 novembre. Le ministre a essayé de noyer un peu plus le poisson, en maintenant dans leur poste RASED 1500 des 3000 suppressions annoncées, mais ne changeant rien à l’objectif de supprimer ces dits Réseaux d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté ; les nouveaux programmes sont appliqués et ne changeront pas (en tout cas rien ne vient). À cela viennent s’ajouter les évaluations nationales en CM2.

evals-cm2

Je suis directement concerné, puisque dorénavant enseignant en CM2 jusqu’à la fin de l’année (je l’avais pas dit, c’est vrai…).

Au départ, je ne suis pas contre l’idée d’évaluations nationales. Il me semble  important et utile de pouvoir évaluer mes élèves avec d’autres outils que ceux que je construis. C’est plus neutre, d’un certain côté, et aussi très intéressant. De plus, les évaluations nous permettent de situer les élèves par rapport aux attentes médianes de l’institution. Pour résumer, je vois ces évaluations comme un outil pouvant être performant à l’usage de l’enseignant de la classe.

Les évaluations nationales existent depuis 1989. Il y en avait 2, aux entrées du CE2, et de la 6e. Leur esprit était de faire un point à l’entrée de ces classes afin de donner aux enseignant une vue d’ensemble du niveau de ses élèves et de ce qu’il faudra avec eux travailler.

Cette année tout change. L’esprit de ces évaluations est différent : elles doivent venir à la fin du CE1 et à la fin du CM2. L’idée là, est de sanctionner un niveau atteint et donc, aussi, de sanctionner le travail de l’enseignant. Nous ne sommes plus dans l’évaluation formatrice, mais somative : pas celle qui permet de travailler et de progresser, mais celle qui permet de noter (l’élève ou l’enseignant ?). Philosophiquement, ça me dérange.

Pire ! Ces évaluations somatives arrivent, pour le CM2, au milieu du mois de janvier et sanctionnent TOUT le programme. Là, ça devient débile ! Comment évaluer en milieu de parcours sur l’ensemble du parcours ? Surtout quand nous travaillons librement en fonction d’objectifs de fin d’année, nous ne sommes donc pas guidés en cours d’année : nous sommes donc libres de travailler les notions dans l’ordre que nous le souhaitons, du moment qu’elles sont toutes faites à la fin.

La philosophie de ces évaluations est assez obscure. Contrairement aux évaluations précédentes, la notation est binaire : 0 ou 1, échec ou réussite. Sur certaines questions, il faut par exemple donner 4 réponses. 1 faute et on prend un 0. Aucune place n’est parfois laissée à la réussite partielle ou à l’erreur d’inattention.

Enfin, l’autre question, c’est de savoir à quoi vont servir ces évaluations. AU moment où la volonté est de faire disparaître la carte scolaire, les enseignants craignent qu’elles ne servent qu’à classer les écoles, orientant ainsi les bons élèves et les finacements vers les bonnes écoles, les élèves en difficulté vers les mauvaises écoles. Le spectre d’une éducation à plusieurs vitesses ressurgit donc…

Bref, les évaluations sont venues crisper des relations déjà très tendues entre enseignants et ministre… Jusqu’à quel point ? La colère est là, elle s’est maintenue depuis cet automne… J’entends déjà, ici et là, certains collègues préconiser des actions moins pacifiques. Le constat qu’ils font, c’est que le ministre a reculé face aux lycéens parce qu’il a eu peur d’eux, mais qu’il n’a absolument aucune considération pour nos « petites » manifestations fort sympathiques.

Ce ne sont que des voix isolées, mais jusqu’où tout ça va nous mener ?

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